Académie de Béziers
Site consacré à la Commémoration du Tricentenaire de la fondation de l’Académie Royale des Sciences et Belles Lettres de Béziers
mis en place par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers
Site consacré à la Commémoration du Tricentenaire de la fondation de l’Académie Royale des Sciences et Belles Lettres de Béziers
mis en place par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers
où sont signées les Lettres patentes du Roi en faveur de l’Académie Royale des sciences et belles lettres de Béziers, au mois de juillet 1766
dans la Carte du Diocèse de Béziers. Dressée sur les lieux par le S. Gautier Ingénieur et Architecte de la Province de Languedoc, en 1738.
Vue de la cité de Béziers depuis les bords de l’Orb
« …Si votre académie admet des correspondants, et que vous ne craigniez point d’en prodiguer le titre en me le procurant : je trouverai en lui de quoi m’encourager dans l’étude. Marquez-moi, je vous prie, par quelle voie on peut y aspirer : il n’est rien que je ne tente pour vous marquer l’ambition que j’ai de tenir par quelque endroit à cet illustre corps… »
Dr Sabatier DM à Sales près de Castelnaudary,
au Dr Jean Bouillet le 12 juin 1729
La ville de Béziers se souvient aujourd’hui du nom de Riquet, l’un de ses fils illustre qui marqua durablement sa réputation pour avoir su par son génie relier l’Atlantique à la Méditerranée en réalisant le Canal des deux mers, celui de Dortous de Mairan son compatriote, né un siècle plus tard, reste moins connu du grand public. C’est pourtant à ce dernier, auteur de nombreux travaux de mathématiques et d’astronomie, spécialiste des aurores boréales, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences de Paris et membre de l’Académie Française, que la ville de Béziers peut s’enorgueillir de disposer, à l’aube du XVIIIe siècle, d’une institution pionnière dans la France de l’Ancien régime, dédiée aux sciences et aux arts : une Académie.
L’Académie de Béziers, nait le 19 aout 1723. Elle s’appliquera à faire rayonner la cité à la faveur de travaux scientifiques de première importance, publiés et commentés à travers l’Europe. Devenue Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres en 1766 par lettres patentes du Roi, son activité devait décroître à partir de 1777, avec la disparition de Jean Bouillet un de ses fondateurs avec Dortous de Mairan et Antoine Portalon. Dès l’origine, le Dr Bouillet déploiera une activité hors norme pour faire vivre cette institution, non seulement en produisant de nombreux travaux scientifiques, en qualité de médecin, d’astronome et de mathématicien, mais aussi en diffusant dans de nombreuses publications et correspondances savantes les études réalisées par l’Académie. Pendant 55 ans, il restera le secrétaire perpétuel de l’Académie pour laquelle il ne cessa d’œuvrer par l’obtention, avec l’aide de Mairan, des lettres patentes qui feront de l’Académie de Béziers une Académie Royale des Sciences et Belles-lettres en 1766, l’égale et bientôt, la concurrente éphémère de celle de Montpellier.
Au cours de ses 70 années d’existence, l’Académie comptera près de 150 académiciens et produira un grand nombre de mémoires ou travaux dont une infime partie seront publiés. Comme ses semblables, elle ne survivra pas à la tourmente révolutionnaire et sera dissoute en 1793, date à laquelle ses collections seront dispersées.